Trop c’est trop

Samedi soir en N3 sur le stade André Karman à Aubervilliers, nous pouvons dire que nos collègues ont passé une sale soirée.
 
Durant la rencontre, ils ont reçu leur lot d’insultes : « fils de pute », « vas te faire enculer », « je vais te baiser, ON SAIT OÙ T’ES GARE… Cerise sur le gâteau, l’arbitre central a reçu un caillou…sur l’arrière du crâne lancé par celui qui n’a cessé de l’insulter et d’inciter les joueurs locaux « à casser les adversaires ». Nous sommes à AUBERVILLIERS et soit disant, personne ne le connaît alors qu’il se trouve à quelques mètres du coach local suspendu ce jour-là.
 
Cela aurait pu en rester là et être un match de plus comme on dit souvent comme les autres ou personne ne s’étonne que les spectateurs insultent les arbitres, une banalité, une normalité…Passif face à la dérive et la violence, le monde amateur s’habitue à accepter cette violence verbale nauséabonde qui dorénavant entraîne régulièrement d’autres conséquences.
 
Comble de l’hypocrisie, le coach local vient faire croire à nos collègues qu’il est désolé mais qu’il ne peut parler par peur de représailles. Sans dévoiler les éléments en notre disposition, je peux vous assurer qu’il a un sacré culot le garçon…
 
Quand la vérité éclatera nous sommes curieux d’entendre ce qu’il dira. Mais laissons faire la justice, les plaintes étant déposées.
 
En effet, alors que nos collègues accompagnés de leur observateur et du délégué officiel du match se rendaient à leurs véhicules pour rentrer chez eux, ils ont constaté que leurs véhicules avaient été vandalisés (rayures sur la carrosserie et les pare-chocs, gravures de lettres explicites comme FDP,…).
 
Comment cela est-il possible ? Quand nous savons que le parking est clos et qu’il ne peut être ouvert que par les dirigeants du club.
 
Une fois encore, nous nous tournons vers la LPIFF et son Président. Trop de club sont démissionnaires quant à leurs obligations de police des terrains. Refusant publiquement d’identifier les fauteurs de troubles, opposant avoir peur pour leur sécurité. Jouant ainsi le jeu des voyous qui font des stades franciliens des zones de non droit.
 
Est-il besoin de rappeler les faits gravissimes qui se sont déroulés sur le stade du TREMBLAY avec des dirigeants qui ont adopté la même attitude en prétextant ne pas connaître un seul des agresseurs présents dans leur enceinte et qui utilisent toutes les voies d’appel possibles pour échapper aux sanctions infligées alors qu’ils s’en sortent bien à nos yeux.
 
Et nos collègues victimes qui s’en soucient ?
 
Jamais d’appel possible pour nous. L’UNAF IDF a confiance en la commission de discipline pour montrer encore une fois qu’en IDF « l’Arbitre c’est sacré » !
 
Si les clubs persistent dans leur passivité face aux agressions et incivilités faites aux arbitres et bien nous ne pourrons plus exercer notre mission dans de telles conditions.
 
Qui ne dit mot consent. Quand on laisse faire ce genre de choses, on est complice.
 
Quand on ne les dénonce pas, on n’est pas « une balance » mais un lâche.
 
Amis arbitres, adhérents ou non de l’UNAF, nous ne pouvons que vous appelez à la plus grande vigilance pendant et après vos matches, même si ceux-ci semblent s’être déroulés « normalement ».
 
C’est parce que nous sommes rassemblés que nous sommes forts.
 
ADHÉREZ et FAITES ADHÉRER à l’UNAF.
 
 
Damien GROISELLE
Président